MENU

LE POT-AU-FEU RADIOACTIF Catherine Blanchard
Caroline: Bonjour madame, service de sécurité du territoire, brigade volante... Vous n'avez rien à déclarer ?
Catherine: Non, madame.
Caroline: Appelez-moi capitaine. Ouvrez votre sac. s'il vous plaît !
Catherine: Oh ! ben c'est mon marché de la semaine mon capitaine.
Caroline: (passe le compteur.) Ah ! Y a un os, là !
Catherine: Je pense bien qu'il y a un os, je vais faire un pot-au-feu.
Caroline: Non, c'est pas ça, il y a du plutonium clans vos asperges.
Catherine: Non mais alors, soyez polie ! Y a aussi du radium dans mes radis et du sodium dans mes salades. C'est pas de ma faute à moi si il y a de la connerie dans l'air et puis tout est retombé sur mon panier !
Caroline: Ouvrez-moi ça, madame. J'ai pas de temps à perdre, sinon je vous embarque.
Catherine: Ah ! Me faire embarquer dans le panier à salade pour un kilo de poireaux ! Non mais vous manquez pas d'air vous, tiens !
Caroline: Tiens ! À ce propos, où est-ce qu'il est votre masque à oxygène ?
Catherine: Oh ! Je ne le mets pas pour faire mon marché, non
Caroline:bouchez-vous le nez.
Catherine: oh c'est pratique
Caroline:Faut respecter les consignes de sécurité: une bouffée d'air toutes les cinq minutes
Catherine: Vous nous empêchez de vivre
Caroline: Dites donc, à propos quand vous prenez du lait...
Catherine: Je ne bois jamais de lait, que du rouge.
Caroline:Attention au methanol. Et puis quand vous acheterez des légumes frais, faites une petite analyse, c'est quand meme pas la fin du monde!
Catherine: Ne parlez pas de malheur! C'est plus une cuisine que j'ai, c'est un laboratoire pharmaceutique ! L'autre fois, je fais du clafoutis, on aurait dit tempête de neige sur Nagazaki ! Vous avez déjà vu les noyaux de cerises dans le four à micro ondes ? ça pète ! Je ne vais quand même pas bouffer que des sandwiches, non !
Caroline: Je suis désolée, mais votre panier est trop radioactif, je suis obligée de vous le prendre, de vous le confisquer !
Catherine: Voilà ! C'est pas encore ce soir qu'on va faire la bombe ! Hein ? On peut plus manger, on peut plus boire, on peut même plus respirer ! C'est plus une vie, moi je vous le dis !
Caroline: Non, madame, c'est de la survie !
Catherine: Eh bien ! Puisque c'est ça, je vais me fiche à l'eau, moi.
Caroline: Eh ben, tachez de bien choisir votre rivière, parce qu'au train où va la pollution, vous n'êtes pas prête de vous noyer. Vous risquez plutôt d'attraper des boutons.
Catherine: Oh !!!!