ÇA N’EMPECHE PAS LES SENTIMENTS de Jean-Pierre Jackson Film avec Philippe Chevalier et Régis Laspalès |
Scène 2
ODETTE : Raoul, le petit déjeuner est prêt. Mais dépêche-toi, t'es pas en vacances t'es au chômage, confonds pas
RAOUL : Oh la la, la la, j'ai ma rhinite qui me reprend. Je ferais p'être bien de prendre ma température. ODETTE : Bah laisse, je vais te le faire. Ta rhinite, tes rougeurs, ton estomac, bah dans un sens c'est du bol tes migraines et tes spasmes parce que c'est pas un enfant que tu m'aurais fait, bah c'est une maladie. RAOUL : T'en es une belle de maladie. Puis le vaccin il n'est pas près d'être trouvé. ODETTE : Une maladie ! Tu veux l'attraper celle là ? (Montrant sa main) Mais c'est la maladie qui te fait vivre. C'est grâce à ma paie que t'es pas mort. Oui Monsieur le souffreteux qui n'a même pas de quoi se payer un suppositoire. RAOUL : Attention, trop c'est trop Odette. ODETTE : Bah, Qu'est ce qui te prend ? RAOUL : Ça fait dix ans que tu me fais remarquer que c'est toi qui fais bouillir la marmite. ODETTE : C'est la première fois que tu me parles comme ça ! RAOUL : Dix ans que je bouffe les poireaux à Odette. ODETTE : Mais qu'est ce qui ont mes poireaux ? RAOUL : Ils ne sont pas frais. Dix ans que je mets des slips achetés par Odette ODETTE : Mais ils sont très bien tes slips, y a que moi qui les vois RAOUL : Ils me serrent. Dix ans qu'on part en vacances chez la mère à Odette. ODETTE : Ah non pas ma mère ! RAOUL : Dans la voiture à Odette ODETTE : T'as touché à ma mère ! RAOUL : Ouais j'ai touché à ta mère ODETTE : Punition (Elle casse un objet lui appartenant) RAOUL : Salope ! ODETTE : Bah rêve pas ! RAOUL : Trop c'est trop t'as dépassé les bornes. Alors regarde-moi, regarde-moi, regarde-moi bien, eh, c'est la dernière fois que tu me vois. ODETTE : Bah c'est ça prend la porte ça va aérer. RAOUL : Bah justement le malade à besoin d'air pur. Il va s'en mettre plein les bronches, le malade. Du vrai air, du vrai soleil, du vrai vent. ODETTE : Qu'est ce qui te prends t'as forcé sur tes gouttes ? RAOUL : Des vrais courants sur un bateau. Un vrai pas un en bouteille. Et quand y sera guérit, bah y reviendra pas, le malade. ODETTE : Bah c'est ça va donner ton corps à la science. RAOUL : Ah jamais ! Ah y me toucheront pas. ODETTE : Pauvre con RAOUL : Puis j'en ai marre que tu m'insultes ODETTE : Ce n'est pas une insulte. C'est un diagnostic. |