LE CLUB DES EX Film de Hugh Wilson Avec Goldie Hawn, Bette Midler et Diane keaton |
ELISE : Il faut que l'on coince Bill, il faut qu'on l'extermine, qu'il disparaisse de la surface de la terre. Lui et cette traînée, cette minette. Ah ça me donne soif !
BRENDA : Oh la la ! Elle est bien partie là. ANNIE : Oui je sais. Brenda, je suis très inquiète, tu sais. J'ai épluché le dossier de Bill et il est blanc comme neige. Il n'y a rien. BRENDA : Il a surtout un très bon avocat. C'est ça le hic. ELISE : Quoi ? BRENDA et ANNIE : Mais quoi ! ELISE : Qu'est ce que tu racontes ? Tu ne peux rien trouver contre lui ? ANNIE : Et ben c'est que, je suis vraiment désolée, je vais encore regarder. ELISE : Alors ça ce n'est pas juste. C'est vrai toi tu… enfin, on va être complètement massacré. Marty saurait même pas ce qui lui arrive et Bill, lui, va se goinfrer une pension alimentaire. ANNIE : Non, mais on va continuer à chercher, ne t'inquiète pas Élise. ELISE : Bien, faut vous manier les fesses, parce que c'est ma vie qui est en jeu, d'accord ? et c'est mon pognon. Qu'est ce que vous connaissez de ma vie ? Vous ne savez rien, vous n'êtes que des bobonnes. BRENDA : Alors là, y'en a marre. ANNIE : Non, attends ! ELISE : Vous avez jamais rien compris à rien. Non, attends qu'est ce que tu fais. Allez, rends-moi ça. BRENDA : Écoute, je te le dis avec amour et compassion, comme si je m'adressais à une sœur. Toi t'es qu'une pauvre conne ! ELISE : Quoi ?? BRENDA : D'accord, payer la pension alimentaire c'est chiant, d'accord t'as jamais eu l'occasion de jouer un rôle de femme flic en Wonderbra. Mais regarde-toi, tu es splendide et grâce à Cher, pionnière en la matière, t'as un look de pré-pubère. Et il t'est même arrivé d'être une actrice géniale. T'as d'ailleurs eu un Oscar qui le prouve. Mais tu as passé ta vie entourée de gens qui te lèchent le cul. Je suis sûre qu'Annie sera d'accord avec moi quand je dis que ta perception de la vie est quelque peu altérée. ELISE : Annie, tu es d'accord avec elle ? ANNIE : Ben,… BRENDA : Bon alors, vas-y ANNIE : Mais non, Brenda, elle est bouleversée ! BRENDA : Vous êtes 2 pois-chiches ELISE : Non mais attends, tu ne manques pas de toupet ! Je bois parce que je suis quelqu'un de stressé et que je suis une âme sensible. BRENDA : Non, c'est pour ça que les autres actrices boivent. ELISE : Je ne suis pas une alcoolique. BRENDA : Ah vraiment, tu veux des preuves, peut-être ? Rien que des bouteilles… elles sont toutes vides. ELISE : J'ai eu des invités BRENDA : Ah, ben ils ont une sacrée descente. ANNIE : Arrêtez toutes les deux ! Arrêtez maintenant ! L'ennemi est dehors. Il n'est pas ici. Je croyais qu'on était les meilleures amies du monde. ELISE : Ah ouais. Après toutes ces années tu ne m'as jamais appelée. ANNIE : Tu es sur liste rouge. ELISE : Vous passez votre temps derrière mon dos à déblatérer. BRENDA : Alors ça, tu le mérites. ELISE : Toi tu ne m'as même pas invitée quand ton fils a fait sa bar-mitsva. BRENDA : Tu ne serais même pas venue. ANNIE : Oui, d'ailleurs c'était en hébreux. BRENDA : Oh toi, ferme-la ! ELISE : Tu crois que je n'ai pas d'émotion parce que je suis une star de cinéma. Et ben t'as tort. J'ai des émotions, je suis une actrice, j'ai même toute la gamme. BRENDA : Moi, bien sûr, tout ça me dépasse ! Tu sais que je ne suis qu'une pauvre petite ménagère avec son tablier qui a un enfant à élever. ELISE : Mais, en fait, tu as toujours été jalouse de moi. Même à l'université parce que j'avais du talent et que j'avais tous les garçons que je voulais. BRENDA : Alors ça oui ! Tu les as tous eu : presque tous ceux de terminale et la moitié de la faculté. Regarde-moi cet endroit, c'est ici que ton fan club se réunit. Et ça, pourquoi tu le trimballes partout ? ELISE : Repose ça tout de suite. Je l'ai gagné. BRENDA : Ah oui, je me rappelle, ton premier film parlant. ELISE : Et toi, t'as gagné quoi dans ta vie, le prix de la gloutonnerie, de la meilleure indigestion? Toi qui passes ton temps à vomir dans les toilettes… Oh non, Brenda, mon prix, c'est sacré, un oscar … BRENDA : T'es cinglée ou quoi ? ANNIE : Arrêtez toutes les deux, je vous en prie. Arrêtez immédiatement. ELISE : Annie, tu choisis qui est ton amie : moi ou Brenda ? ANNIE : Quoi ? BRENDA : Oui, pour une fois dans ta vie, prends une décision. Qui est ton amie ? Un patchwork de siliconé de partout ? ELISE : Ou une boulimique qui n'est même pas capable de s'assumer ? ANNIE : Non, je suis désolée, vous ne m'entraînerez pas là dedans. Vous avez toutes les deux des problèmes psychologiques vraiment graves. Je ne suis pas du tout comme vous. Je suis la douceur même. BRENDA et ELISE : Quoi ? Qu'est ce que tu racontes ? ANNIE : Oui, je veux dire.. BRENDA : Tu veux dire la serpillière de service. ELISE : Tu veux dire celle qui ne sait pas faire une simple phrase sans bredouiller. BRENDA : Et qui pleurniche à longueur de journée. ANNIE : Mais, mais, j'ai changé ! Je suis bien plus forte que je ne l'étais autrefois. ELISE : Tu es d'une prétention, espèce de sainte nitouche ! Tu me dégoûtes, quelle horreur ! BRENDA : Ferme la, espèce de sale vache ! ANNIE : Ca suffit, toutes les deux, vous êtes des poufiasses égoïstes. (Échanges de claques). ANNIE : Arrêtez maintenant ! On a oublié pourquoi on est là. Mais qu'est-ce qui vous arrive, je croyais que l'on avait promis de se venir en aide pas de s'écharper. (Elle part). BRENDA : Elle a raison. Tu sais, il faut que je te dise : je me suis toujours demandé quelle quantité d'alcool Cynthia avait pu ingurgiter avant de faire le saut de l'ange au-dessus de Park Avenue. |