Extrait
LE BOMBE : Tiens tu vas donc prendre un ch’ti canon
LE GLAUDE : Ah non j’en veux pas
LE BOMBE : Bah c’est une mouche t’as donc peur qu’elle te bouche le derrière
LE GLAUDE : Non les mouches tu vois ça serait peut être moins nuisible que l’pinard pour ce que j’ai
LE BOMBE : Quoi que t’as donc de nouveau depuis cet après midi
LE GLAUDE : Ah
LE BOMBE : Quoi donc
LE GLAUDE : J’ai le diabète
LE BOMBE : Ou donc que t’as vu ça
LE GLAUDE : C’est marqué la dedans
LE BOMBE : Y parle de ton diabète dans la montagne
LE GLAUDE : Mais non y en parle en général dans un article mais y’a du particulier dans ce général là
LE BOMBE : Eh bah c’est tout de même pas ça qui va t’empêcher de boire allez bois donc
LE GLAUDE : Ah non
LE BOMBE : Bois donc que j’te dis
LE GLAUDE : Faut plus que je boive
LE BOMBE : Bois donc
LE GLAUDE : Jamais
LE BOMBE : Bon bah c’est pas tout ça l’père mais tu me retarde, l’heure c’est l’heure et c’est l’heure du perniflart, j’vais m’en filer une larmichette, y’a rien de tel avant d’aller s’coucher, enfin si l’odeur ne te dérange pas pour ton régime
LE GLAUDE : Ah j’aurais jamais du le lire ce journal c’est que des menteries pour embêter les pauvres gens
LE BOMBE : Eh le glaude, mon eau sans me vanter, c’est la meilleure eau du coin pour la soupe et le perniflart. Quand je pense que t’as supprimé ton puits pour l’eau du robinet ça me fait sortir de ma culotte à reculons
LE GLAUDE : Mais tu sais bien que c’est la Francine qui voulait tout le confort moderne
LE BOMBE : Ouais y leur faut même l’égalité aux fumelles Y vont être mignons les gamins si elles se les fabriquent toute seule à grand coup de seringue quelque part Elles vont nous sortir des hippocampes comme on trouve dans les mares ou bin des diabétiques. L’glaude , l’glaude mon eau elle a une température de haute précision pour le perniflart, au degré près , si c’est glacé ça te tranche le ventre mais là ça te descend dans les boyaux comme la rosée du matin sur les feuilles r’garde donc l’glaude ! regarde donc ! Hummmm… Oh c’est ti bon mon glaude r’garde !
Le Glaude se précipite et s’enfile trois Ricard
LE BOMBE : On est y pas bien ici
LE GLAUDE : Tu vois le bombé c’est encore dans notre petit coin qu’on est le mieux pour attendre la mort là sous les étoiles
LE BOMBE : Ouais c’est quand même bien foutu les étoiles
LE GLAUDE : Y parait qu’il y en a des milliers et des milliers
LE BOMBE : Écoute donc voir (pet du bombé suivi de l’orage)
LE GLAUDE : Bon Diu de Bon Diu (pet du Glaude suivi de l’orage)
Séquence de pets suivis de l’orage
Le bombé et le Glaude quittent la scène, le Glaude y revient pour récupérer sa casquette, il est saisi par une lumière vive qui vient de la salle entrée de la denrée
LA DENREE : Bloubloubloublou
LE GLAUDE : Allez entre qu’est que c’est y qui t’amènes
LE BOMBE : L’Glaude lève toi viens donc voir y’a une soucoupe volante dans ton champ
La denrée immobilise le bombé avec un rayon lumineux
LE GLAUDE : Qu’est ce que t’as fait comme malheur tu l’as tué vieux bon dieu d’assassin t’as massacré mon meilleur ami
LA DENREE : Bloubloubloublou
Le glaude s’approche du bombé qui ronfle
LE GLAUDE : Y dors Bloubloubloublou
LA DENREE : Bloubloubloublou
LE GLAUDE : Bloubloubloublou. Pourquoi que t’es venu chez moi et pas ailleurs si tu ne me racontes pas de quoi tu réchappes ma bonne denrée
La denrée sort un magnétophone de son sac et fait écouter la séance de pets des deux compères
LE GLAUDE : Tu nous as écouté péter là haut et t’as cru qu’on t’appelait. Bah si on peut plus péter sans qu’y nous tombe un martien dessus y va nous en arriver des pleines brouettes. Sacré non di diu tu m’as donné soif avec tes excentricités
Le Glaude sert deux verres de pinard
LE GLAUDE : Bloubloubloublou
LA DENREE : Bloubloubloublou
LE GLAUDE : Eh bah la denrée on est en France allez cul sec
La denrée repousse le verre, le Glaude le boit et rote
LA DENREE : Bloubloubloublou
LE GLAUDE : Excuse moi camarade si y’a que quand on pète ou qu’on rote que ça te dit quelque chose on va pas causer souvent. Mais si ça se trouve t’a guère soif, t’as faim et t’ose pas mi demander. (Le glaude se précipite sur le pot de soupe). Attends j’ai là dedans de quoi te caler. C’est de la soupe aux choux faite avec une variété spéciale de mon jardin, le bacalan de printemps, avec ça mon blaise tu sens le paradis qui te coule dans les boyaux. Hummm…
LA DENREE : Hummmm…
LE GLAUDE : Hummmm… gamin on attaque
Le glaude sert deux assiettes de soupe qu’ils s’empressent de dévorer avec force Hummm et Bloubloubloublou
LE GLAUDE : C’est pas tout ça mais y va falloir partir maintenant que t’es calé. Adieu la denrée t’es un bon gars.
LA DENREE : Bloubloubloublou LE GLAUDE : Quoi tu veux en emmener là haut
LA DENREE : Bloubloubloublou
Le Glaude lui donne un pot au lait de soupe, ils se serrent la main, la denrée sort en avant scène
LE BOMBE : (se réveillant) L’Glaude l’Glaude y’a une soucoupe volante dans ton champ
LE GLAUDE : Qu’est ce tu racontes, t’as bu trop de pinard, ça commence comme ça et puis après on voit des rats sur l’édredon
LE BOMBE : J’te dis qu’y a une soucoupe volante dans ton champ
LE GLAUDE : Combien que tu paries
LE BOMBE : trois litres
LE GLAUDE : tope là
Le bombé cherche partout en courant dans tous les sens
LE GLAUDE : Qu’est ce que tu cherches tu veux une p’tite pepelle
LE BOMBE : J’te dis qu’elle étais là, elle était belle comme un nichon d’fumelle
LE GLAUDE : Bon bah c’est pas tout ça moi je vais me coucher je vais pas passer ma nuit à courir les soucoupes volantes
LE GLAUDE : (sortant) t’oubliera pas que tu me dois trois litres
LE BOMBE : Trois litres de pisse que t’auras !
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