"Ça va, ça va, ça va ! Ça va, arrête la musique deux secondes, ça va, ça va... Rrr, ça va... Où tu t’es cru ? " "Mimi ! ... Mimi ! Sers-moi un p'tit truc à boire, j't'en prie, mets-moi un p'tit, euh...Mets-moi un scotch... "on the rocks" ! ... sans glaçons !" "Dis-moi, Didier! C'est quoi c't'ambiance qu'tu m'a fait, là ? J't'en prie ! C'est quoi ? Pourquoi j'te paye ? La vie d'ta mère ! Didier... ! J'te parle !!!"
Didier, c'est le Disc-Jokey...D't'façons, ils s'apellent tous Didier...J'ai jamais compris pourquoi, c'est un truc, euh...Mais, sur ma vie ! On dirait qu'leur mère le jour de leur naissance elle savait qu'il allait devenir "disqueur".C'est un truc euh... "Mais Didier ! Mon kiff c'est d'éclater les gens... Donne-moi quelque chose ! J'en peux plus moi, Didier !"
(Didier scratche et lance la musique et Gad danse)
C'est bon, juste un kiff, juste un kiff... ça va, ça va... ça va, c'est que moi... ! J'me présente, j'm'apelle Coco. Ah ah... Mon kiff à moi, c'est d'éclater les gens. Faut qu'j'vous raconte la plus grande "éclatante" que j'ai faite de ma vie. C'était y'a pas longtemps : j'ai organisé c'qu'on appelle chez nous la "Bar Mitzva" - la communion - de mon fils. Je les ai éclatés ! ... Mais quand j'dis "j'les ai éclatés", j'les ai éclatés !!!
J'ai attrapé mon fils, la veille de sa communion, j'lui ai dit :
- "Wesley Kévin Smith, viens ! Faut que j'te parle..." "Beverley, retourne dans ta chambre !!!" "Ton père, pour ta communion, il va t'éclater... Tu sais c'que ça veut dire ou pas ? Combien il va dépenser papa ? Combien ??? Vas dire à tout l'monde combien il va dépenser papa !" Attention, j'ai fait un truc, c'était Eurodisney en communion. Bon, il fallait commencer par la prière et tout... on était obligés d'le faire, qu'est-ce qu'tu vas faire ? J'lai fait... Moi j'voulais pas l'faire parc'que jm'e suis dit : "Comment j'vais éclater les gens dans une prière ? A la fête, y'avait de quoi les éclater : j'avais dépensé... Mais j'ai trouvé de quoi les éclater même dans un lieu de prière ! J'ai analysé les fêtes de chez nous : j'me suis dit à chaque fois qu'il y a une fête chez nous, même dans la prière, les gens il s'la jouent, ils disent :- "Nous, on avait une GRAND rabbin. Attention, nous, on avait le plus GRAND des rabbins !
- "Mais, tu es malade?"
- "Non, nous on avait un GRAND rabbin !" Mais chez nous y'a pas de p'tit rabbin ou quoi ?
Moi, j'ai dit je vais les E-CLA-TER, j'leur ai amené un p'tit rabbin ! Et j'voulais que le rabbin il soit beau gosse, c'était un kiff...J'avais jamais vu de rabbin beau gosse... j'voulais un rabbin-beau gosse. J'ai passé un coup de fil à Los Angeles dans une agence de p'tits-rabbins-beaux gosses... Ils m'ont envoyé un rabbin... Mais comment te le décrire c'est genre, euh... : Calvin Klein il le voit, il devient religieux, c'est un truc, euh... J'lai fait venir en Concorde... tout seul ! J'voulais qu'il soit seul dans le concorde : j'ai acheté ! Jvoulais l'éclater avant qu'il arrive ! J'ai été à l'agence, j'ai dit voilà j'veux qu'le rabbin il soit seul dans le Concorde, tout ça...
Ils ont commencé à m'dire : - "Mais..." J'ai dit : "S'il vous plaît, on me dit pas c'est pas possible ! ... On me dit combien, et je paye !
Attention, j’vais dépenser.. Regarde... ! attention!!!! ... Voilà !!! Je veux qu'il soit seul dans le Concorde... à la limite le pilote avec lui !
Il est arrivé... on lui a fait un tapis rouge... mais QUEL tapis rouge ! C'était un tapis rouge... il partait de Roissy... il terminait aux buttes Chaumont... C'était un truc de fou !!!! Les gens ils en revenaient pas ! Il est arrivé, il nous a fait bon, la prière...
Après j'ai organisé bon un p'tit déjeuner... Bon un "p'tit"... Ce mot il m'énerve : "petit déjeuner". Avec tout c'que j'ai dépensé, faut qu'ça s'apelle "petit déjeuner", ça m'énerve... Mais faut le changer ce mot ! ça va pas ou quoi ? Le traiteur, il nous a fait une formule ça s'appelait "breakfast - brunch - lunch - flunch - crunch - punch "!
Des gens que j'connaissait même pas, il m'apellaient sur mon portable ils disaient :
-
"Mr Coco, on vous connaît pas, mais on veut s'faire éclater à la soirée !"
- "Attendez... Coco il peut pas éclater tout Paris... Oh, ça va pas ou quoi ? oh ! Dis-moi ! En plus j'ai r'çu plus de cartons-réponses que d'invitations qu'j'ai envoyé, ça va pas ou quoi ?" Mais, sur ma vie, ils font des doubles chez nous, ou quoi, oh !
Attention ! ... Le carton d'invitation : j'ai pas envoyé un carton en carton dans une enveloppe par la poste avec le timbre... Rrr... C'est le moyen-âge ça, y'a plus!
Moi, j'ai envoyé un carton à chaque invité... mais quand j'dis un "carton", il a reçu chez lui un carton , il a reçu un CARTON ! Dedans, y'avait un ordinateur portable qui s'ouvre comme un carton... Sur l'écran, y'avait l'invitation : Tu cliques, il s'en va le carton-réponse par internet... Directement il atterrit dans une salle avec des écrans de contrôle dans laquelle y'avait un ingénieur en informatique, que j'ai fait venir lui aussi des états-unis, bon en concorde tout ça...
Bon, à chaque fois qu'j'vous fait comme ça et comme ça, c'est "concorde-tout-seul", d'accord ? Nan, parce que j'aime pas me vanter !
Il est arrivé, cet ingénieur en informatique, il s'occupait du placement de table. Chez nous c'est capital qui va s'asseoir à côté de qui... C'est une stratégie militaire dans une fête chez nous c'est... Un mauvais placement de table chez nous il peut t'ruiner cinq générations d'un coup, c'est un truc, euh... Alors il m'a crée un logiciel... ça s'appelait "Placement De Table" le logiciel : Tu rentres le nom et le prénom de chaque invité... il t'les place déjà en fonction de qui est fâché avec qui dans la soirée !
Bon, attention ! On a pas invité non plus des milles et des cent... On était quoi ?... 8600...
Attention... les gens ils sont arrivés, ils étaient comme des fous... comme des fous !!! Ils sont arrivés au cocktail : y'avait des des buffets de tous les pays du monde...
Même des pays que j'connaissais pas ils étaient représentés par un buffet... Attention ! Mais j'avais brieffé le traiteur : j'lui avait dit quelques mois avant, j'lui avait dit : - "Toi, viens ici ! Viens ici!" J'adore faire c'genre de trucs ou bien "Toi, va là-bas! ou bien : "Toi ... !!!", ou bien "Combien j'te dois . Combien ???"
J'adore ! Moi, j'me sens comme un chef d'orchestre... mais avec des gens... J'adore ! Je sens que j'contrôle, ça m'éclate !
J'lui avait dit : "Il faut qu'tu m'les éclate !" Il m'a dit : "Mais j'suis le top en France... !"
J'lui ai dit : "Amène-moi le TOP d'ailleurs ! J'veux les éclater! Il m'a dit : "Y'a un traiteur conceptuel post-moderne-contemporain, il habite à New-York.
Vous le faites venir, il va vous les éclater..." J'ai dit : "Ok, d'accord."
On l'a fait venir...(Il fait le geste "concorde-tout seul")
Il nous a fait une table : un buffet conceptuel post-moderne-comtemporain : C'était une table, une nappe blanche et... rien ! Y'avait mille personnes autour qui disaient : - "Coco il nous a éclatés"
J'te jure ! Ils étaient comme des fous !
Après attention, l'ambiance, la fête, la soirée, les gens il rentraient un par un... Tu crois qu'avait des photographes à l'ancienne, ou quoi ? Mais t'es malade ? Ça s'fait plus ! Moi, j'ai fait venir un sculpteur : il était là... (Il fait le geste concorde-tout seul)
J'lai fait venir d'Italie, il a mis 4 secondes pour venir de Rome ! Ils arrivaient même pas à atterrir, ils l'ont lâché sur Paris, comme ça ! Et chaque invité il repartait chez lui avec un bloc 4 par 3 à la maison comme ça, une folie ! Après, les gens sont rentrés, on a baissé la lumière : "PROJECTION D'UN FILM SUR LA VIE DE MON FILS.
" Sur ma vie !" Enfin le film sur sa vie... mais "sur ma vie" qu'on l'a fait. Réalisé par Steven Spielberg....
Ça retraçait l'enfance de mon fils jusqu'à ses 12 ans, ça s'appelait "Judaïc Park"... Et le scénario c'est l'histoire d'une mère qui veut manger son fils - on sais pas pourquoi - et y'a les tantes dinosaures qui le suivent derrière...
Après : "ENTREE TRIOMPHALE DE MON FILS" :
Il est arrivé en saut à l'élastique : on avait jamais vu ça! Bon, il s'est un peu "éclaté"... Il est arrivé dans son costume 5 pièces... Y'avait au moins 200 poches dans le costume ! ... Pour les cadeaux et les enveloppes, tu es malade ? Mais attends ! Le pauvre petit à minuit et demi il avait 600000 sur lui ! Il pouvait plus bouger ! Il était comme ça... C'est une vie pour un enfant ?
J'ai dit : - "Qu'on aille m'le décharger, qu'on m'le ramène ! oh, ça va pas ou quoi ? Attention !"
Après, on a fait la fameuse tradition qu'on fait très souvent chez nous... Pour ceux qu'il la connaissent pas j’vais l'expliquer : Quand y'a une fête chez nous, on prend la personne qu'il fait la fête, on la met sur une chaise, on la soulève... Et plus elle a peur et plus on la soulève haut, c'est... euh...
C'est une manière de manifester la joie. ça veut dire qu'on est heureux. Mais moi j'me dis : si ça veut dire qu'on est heureux... pourquoi on l'fait pas même quand ya pas de fête ? Tu rentres chez toi un soir...Tu t'sens bien, t'es heureux.
Tu t'asseois sur une chaise... Tu dis à ta femme : "Soulève-moi chérie, j'suis heureux."
Nous on l'a faite cette tradition... Mais j'lai pas faite avec des mecs qui soulèvent comme ça - on est plus au moyen-âge ! -
Moi, j'ai les moyens ! Le petit on l'a mis sur la chaise : 2 hélicos d'Europe-assistance qui sont arrivés... Direct, ils ont lâchés des câbles comme ça, ils l'ont accroché, et c'est parti !
(Musique : Il danse)
C'est mon argent ! C'est moi qui ai dépensé ! C'est mon argeeeeent !!!! Après ma belle-mère elle a voulu l'faire elle aussi : 4 hélicos d'Europe- assistance !!!
(Musique : Il danse encore) Emmène-la faire un tour !!!
Tu crois qu'on a dansé sur cette musique toute la soirée ? Tu crois qu'j'ai ramené un "Didier" ? Didier ? Pour qu'il reste toute la soirée au fond d'la salle avec la tête tordue et les mains comme ça ? Mais dites-moi : ils ont un problème morphologique ces Didiers ? C'est pas possible ?! J'ai jamais vu un Didier avec la tête droite et les mains normales... Nan, ils sont comme ça... ça m'énerve ! Déjà qu'ils s'appellent tous Disier. Et voilà. Il faut qu'il soient tous tordus... ça m'énerve ! Mais non, moi y'avait pas de Didier, il était là pour faire plaisir aux jeunes... Mais sinon, moi, chaque chanson, le chanteur de la chanson il était là ! Le Didier il montrait un disque comme ça, j'lui disait : - "Mais range-le ! Il est là..."
- "Viens chanter ! viens viens, Barry ! Barry, Barry White viens chanter , viens chanter !" Y'a un mec il gérait la circulation des vedettes il faisait comme ça :
- "Allez, c'est à toi d'chanter... Stop ! Allez, viens là toi !"
À un moment donné j'me r'tourne, qu'il je vois ? Mariah Carey! Arrête, sur ma vie, elle s'est incrustée.... J'étais mal à l'aise...
J'étais là : - "Qu'est-ce tu m'fais toi ? ça va pas ou quoi ?
J'lui ai dit : - "Bon, chantes deux chansons discret', fais-toi ton kiff, et casse-toi ! va t-en, vas-y..." Bon, elle a chanté ses deux chansons, elle les a éclatés...
J'ai été réglo ! à la fin, j'lui ai dit : - grande classe, hein ! - j'lui ai dit :
- "Viens ici !' (J'venais de dire à quelqu'un qu'avait fini : - "Va t-en ! -
J'lui ai dit : "Mariah, combien j'te dois ?"
Elle m'a dit : "Coco, tu es malade ?"
- Enfin, en anglais... : "Coco, tu es molode ? -
Elle m'a dit : - "Grâce à toi je chante au stade de France !!! Tu veux que j't'encaisse quelque chose ?" Bon, on avait...
Oh ? J'vous ai pas dit qu'on a fait... (sous entendu au STADE DE FRANCE !!!)
Bon... ça va... arrête j'ai pas envie de...
J'lui ai dit : - "Let's go..."
"Go" ou j'sais pas comment j'lui ai dit, euh... Comment on dit "Casse-toi !" en anglais ?
Comme j'savais pas, j'ai fait l'tour j'lui ai dit : - "Come on", et j'lai laissé passer tu vois... Attention ! Mais les gens ils ont dansé jusqu'à 10h du matin... C'était un lundi, en plus... J'les ai éclatés ! Mais pourquoi ils ont dansé jusqu'à 10h du matin un lundi ? J'avais fait fériériser le lendemain !
J'ai été à la préfecture... Six mois avant, j'ai dit : - "Dites-moi : Lundi 8 aout, c'est pas férié ?"
Il m'a dit : "Non."
J'ai dit : "Combien ferié ? J't'en prie, combien ?" Il m'la feriérisé !!!
Et j'les ai éclatés toute la soirée !
Mais cette soirée elle a été à l'image de ma vie, de comment je... Comment j'les ai éclatés... J'leur montrait mon argent que j'ai... j'ai gagné... (Il pleure)
J'les ai éclatés. J'les ai éclatés... j'les ai éclatés... tout c'que j'pouvais... Le seul truc c'est que moi... j'm'éclate pas, putain, oh...
|