L'APRES DINER - Sylvie Joly |
Jean-Jacques, j’crois qu’on va y aller (s’en aller) , hein ! T’as une réunion demain matin… bon, Jean-Jacques, on y va hein ! T’as les clés de la camionnette chéri, j’les ai pas moi, j’ai les clés de la cave…ah bon, alors on y va ! Mais lui, quelle lopette Cette espèce d’asperge couvert de furoncles. A mon avis, il a une blenno (mis pour blennorragie) lui, Serge. Faut vraiment avoir le coeur bien accroché. Tu m’excuses, il était à côté de moi à table. Il pue ! Infect ! Ce couple d’italiens ! Franchement, quelle idée de n’inviter que des cons pareils ! Elle a le chic pour dégotter de ces cretins même hors de France. Quand ils sont passés…oh ! Cette mousse ! Ralentis un peu Jean-Jacques s’il te plaît ! Il fait une chaleur dans cette saloperie de bagnole ! Tu peux pas ouvrir la fenêtre deux secondes ? Mais, ouvre pas ta fenêtre en grand, t’es malade, il fait moins zéro ! Quand ils ont passé les films de leurs gosses j’crois qu’ça a été le bouquet. Il est effrayant leur fils. On dirait un cochon, .un Muppet show., Mister Piggy. Excuse-moi, c’est nerveux. Ah, j’ai tellement eu chaud avec cette saloperie de chauffage par le sol que j’ai les jambes gonflées. Tiens, regarde ! j’arrive plus à enlever mes moon-boots ! Quoi ? Tu trouves que mes jambes sont comme d’habitude ? Mais tu rigoles ou quoi ? T’as pas vu ta tronche à toi par hasard ? Mais quoi ? Tu es vexé parce que j’te dis que Sophie est vraiment moche et que c’est ta soeur ? Écoute Jean-Jacques, j’vais te dire…quand on voit la gueule de ton père ! Et de ta mère ! Franchement, Sophie, elle s’en tire pas mal ! Elle aurait du être bien pire… |