« Pas du tout Christine, je suis très contente de te voir. Écoute, j'ai libéré mon après-midi pour toi. Mais oui, mais je comprends, je comprends que tu aies besoin de te confier à quelqu'un surtout après ton coup de téléphone et je veux te dire que je suis plutôt flattée que ce soit moi. C'est vrai qu'il y a toujours eu entre nous, une espèce de, … de complicité. C'est, c'est au-delà des mots … Jérôme et Séverine allés jouer un peu plus loin, je discute avec Christine … Très contente. Pas trop loin non plus, après je vous vois plus. Alors, eh !, Dit donc tu as une petite mine toi. Alors raconte qu'est-ce qui c'est passé. Raconte, j'ai tout mon temps (elle regarde sa montre) . Alors c'est, c'est Jacques. Je m'en doutais un petit peu. Alors qu'est-ce qui t'a dis-lui exactement ? : Jacques à dit, oui, Jacques à dit fou le camp,... Christine, si Jacques à dit fou le camp,... Salut Christine, Ah ah ah ah ah ah ! Je trouve ca rigolo… excuse-moi, pleure pas, excuse-moi, excuse-moi, excuse-moi, pleure pas, excuse moi … Je pensais que ca allait-te … Pardon, … Je veux dire, qu'est-ce qu'il a dit alors, lui ? Alors, il a dit quoi ? … Popo ! Pourquoi il a dit popo Jacques ? Ah pardon, c'est Jérôme, j'eh, eh ! ! ! Deux secondes, … non Jérôme, popo, pas popo, petit pot … et ben regarde dans le frigo, ils ne sont pas dans la voiture oh ! … Excuse-moi Christelle, … Christine ? , … Christelle ? , … Christine. C'est bien, ca te va bien en tout cas. Moi j'aime bien hein ! Alors, alors, bon, Jacques et toi, Jacques et toi, ca ne va pas. Ah puis alors quand ca va pas, ca va pas hein, ca va pas, ca va pas, ca va plus ! T'as un truc dans l'œil là, tu veux un clinex, non ? Pénible pour moi, parce que je suis en face et je le vois bien quand même. Il est … Séverine, attrape un clinex pour machine. Voilà, oui alors je t'écoute… oui, il est parti depuis trois jours, oui, oui quand même… Tu as vu, j'ai changé de coiffure moi, Oui.. ; Oui, trois jours, ca, alors ça tu l'as dit bouffi. Oui … oui trois jours. Je vais te dire, au bout de trois jours, on peut quand même se demander… Non Séverine et Jérôme arrêtés de jouer au papa et à la maman. Si ça se trouve, Christine est cocue, vraiment, ce n'est pas le moment ! ! ! Si, ah ! Ben si, si ca se trouve Christine, faut commencer à y penser. Christine peut- être que hop hop hop hop. Deux secondes, ca les fait rire les gosses … hein !, C'est rigolo. Ben, pleure pas, c'est vrai que c'est pas le moment. Allez, allez, fou.. Foutez le camp. Non, non, Christine n'a pas envie de … T'as pas envie ? … Non, non, elle n'a pas envie de … Et je le comprends très bien. Je le respecte. Foutez le camp dans votre chambre. Oh ! C'est terrible … Excuse … Je t'écoute. Oui … oui... ah ! Bon..., et alors …oui, … oui, Je vous vois là bas… oui je t'écoute toi, hein, …oui, ca va tomber, oui je t'écoute toi, … tu vas t'en ramasser une, Jérôme, toi aussi d'ailleurs, tu vas t'en prendre une … Excuse-moi, excuse-moi, … Foutez le camp dans la chambre. C'est terrible, moi j'arrive plus à me concentrer sur cette pauvre crétine … ! ! ! Christine … Ben je sais que tu t'appelle Christine, … C'est laborieux. Faut dire que t'es pas claire toi aussi quand tu racontes. Alors, eh … Bon, alors …eh… Calmons-nous, calmons tout, … Raconte d'où tu tiens ça. Tu as eu des échos ? Oui, Martine (elle se pince le nez et parle) , Jean-Paul, Patricia, Thomas … Tu n'as pas su Thomas. Il a eu un accident de moto, un truc épouvantable. On l'a amputé de la jambe eh … Je suis allez le voir à l'hôpital mais, il arrêtait pas de bouger alors eh ;.. Je vais demander à Jérôme parce que lui il est comme son père, il voit tout : bricoleur, tu sais, c'est toujours pareil, … eh … Jérôme, c'est quelle jambe déjà, qu'on lui a coupé à Thomas ? … C'est le bras gauche ! Pff… J'ai bien fait de demander … Faut dire que moi, quand je suis entrée dans la chambre, il y avait Jacqueline, on s'est tout de suite mise à discuter Moi, j'avais une jambe dans la tête ; Tu vois. Bon, hein, … D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi on parle de tout ça, parce qu'on s'est éloigné et on ne parlait pas de ça du tout … Alors, eh … du coup, je sais plus d'ailleurs très bien où on en est … eh … eh … Je ne sais plus du tout ce qu'on disait hein, … perdue, … hein, … bonsoir, … Pourquoi ils me font ça les gamins maintenant ? Ah oui, ah t'avais pas la frange à une époque ?, Toi tu l'as eu la frange hein ? Ah, si, tu l'as eu, t'as eu le chignon, t'as un petit peu, t'as eu un petit peu, t'as eu une petit, petit, t'as les tresses … ça t'allait bien, aussi, bon. Résumons la situation. Donc, Jacques est partis, ca c'est d'accord. Toi tu es là. Et ta sœur … Ben, écoute-moi, je te demande des nouvelles de ta sœur, je ne suis pas censé savoir que tu en as pas . Je ne fais pas des fiches sur tout le monde. Tu prends tout mal Corinne ! Oui, alors ca aussi, c'est pareil : Corinne, Christelle ou Christine, vous commencez à m'agacer toutes les trois. Mais, mais, mais ce n'est pas bien méchant tout ca. Écoute, tu as besoin de te changer les idées, c'est tout. Écoute, tu es toute seule ce soir, tu restes à dîner avec nous. C'est dit, c'est fait, on revient pas dessus. Voilà. Ca va faire plaisir à tout le monde. Tu sais que les gamins t'adorent en plus. Allez, c'est dit. Jérôme et Séverine, Christine reste dîner avec nous ce soir … (silence) … Ils doivent être au fond du jardin… Tu y vas, tu vas les rejoindre. Voilà, très bien, très très bien tes chaussures, j'aime beaucoup. Comment, ah ! Écoute, on mangera ce qu'il y aura, à la bonne franquette. Voilà, tu tires la porte. Merci. ; Eh … truc…….. Allo, Jacques...»