Il s'agit d'un des rares sketches joués par Muriel en duo avec Pierre Palmade. Il semble que ce sketche ait été créé à l'occasion d'une émission consacrée à Catherine Lara en 1998...Fin de repas entre Etienne et Michelle... le dialogue est entièrement composé d'extraits de chanson. Une adaptation scénique sous forme de sketch du concept du film "On connait la chanson" ...Chansons de Bourvil, Carlos, Lama, Renaud, Brel, Guesch Patti, Montand, Aznavour, Jeanne Moreau, Claude François, Goldman, Sheila, Trenet, Zizi Jeanmaire, Juvet, Michèle Torr, Nino Ferrer, Licence IV, La bande à basile, et puis, bien sûr, des allusions musicales à Véronique Sanson, Line Renaud, Les restos du coeur et un clin d'oeil au sketch "L'addition"...

LUI : "Eh ben écoute, c'était bien bon.
ELLE : Oui, je trouve qu'on s'est régalés, non ?
LUI : En tous cas, regarde, moi j'ai bien mangé, j'ai bien bu, j'ai la peau du ventre bien tendue! Alors merci petit Jésus!
ELLE : Oui, moi aussi j'ai bien mangé, j'ai bien bu, mais je préfère manger à la cantine avec les copains et les copines.
LUI : Je te ressers un peu de vin ?
ELLE : Non, rien que de l'eau, de l'eau de pluie, de l'eau de là-haut.
LUI : Mais qu'est-ce que t'as dou dou dis donc ?
ELLE : Je suis malade, complètement malade.
LUI : Qu'est-ce que t'as ? Dis-moi la vérité.
ELLE : J'ai besoin de toi et j'ai besoin de lui, voilà la vérité.
LUI : Oh non, ne me quitte pas. Ne me quitte pas, ne me quitte pas ! Il faut oublier, tout peut s'oublier.
ELLE : Etienne, Etienne, Etienne !
LUI : Je voudrais tant que tu te souviennes des jours où nous étions
heureux.
ELLE : J'ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien. Mais toi, parle-moi de toi.
LUI : Oh ben moi j'habite avec maman, dans un très vieil appartement…
ELLE : Rue… heu… rue… rue Sarrasin ?
LUI : Oui, c'est ça.
ELLE :T'as toujours ta tortue et tes deux canaris ?
LUI : Oui, mais le petit chat est mort.
ELLE : Ah, c'est la mère Michelle qui a perdu son chat !
LUI : Oui, mais elle aussi.
ELLE :Oui, et puis elle cherche après Titine : Titine, oh ma Titine, Titine oh ma Titine ! … De tous côtés on n'entend plus que ça.
LUI : Oui, je sais bien, je la croise tous les matins, elle met du vieux pain sur son balcon pour attirer les moineaux, les pigeons…
ELLE : Enfin… A la tienne Etienne, à la tienne mon vieux !
LUI : Si je pouvais me réveiller à tes côtes. Donne-moi l'espoir, donne-moi un soir, une nuit ! Juste un matin, et demain, tu t'en iras.
ELLE : Oui, je m'en irai, je m'en irai, mais comme les rois mages en Galilée, suivaient des yeux l'étoile du berger ! Jusqu'à destination…
LUI :   Oh, mais on ira où tu voudras, quand tu voudras… Et l'on
s'aimera encore lorsque l'amour sera mort.
ELLE : Je voudrais mais… Capri c'est fini, Lili, et puis il y a le ciel, le soleil, et ta mère, hein ! En plus de ça, ne le prend pas mal, mais quand même, qu'on voit danser le long des golfes clairs !
LUI : Oui, je sais ce que tu penses, mais tout ça ne vaut pas un clair de Lune à Maubeuges, c'est ça ?
ELLE : Ecoute, l'amour, c'est comme un jour, ça s'en va. Ca s'en va l'amour.
LUI : Ca s'en va et ça revient ! C'est fait de tout petits riens !
ELLE : Bien sûr, bien sûr… Excuse-moi. (Au serveur) Pardon, combien le petit chien dans la vitrine ? Ah, y'en a plus. Dommage.
LUI : Oui, dommage parce qu'il faisait splin quand il tournait, plof quand il dansait et chplaf quand il marchait.
ELLE : Oui, vraiment dommage. Tiens, tu peux ramasser mon truc, là ?
… Mon truc en plumes… Plumes de zoa, de chinchilas…
LUI : Tiens, le voilà.
ELLE :Merci.
LUI : en lui tendant un plat : Tiens, voilà du boudin !
ELLE :Non merci !
LUI : Oh, allez…
ELLE : Non merci, vraiment.
LUI : Oh si, allez, ouvre la bouche, ferme les yeux, tu verras, ça glissera mieux !
ELLE : Non, vraiment, merci vraiment. L'addition s'il vous plaît !
LUI : Oh Gaby…
ELLE :Je m'appelle Michèle !
LUI : Allez viens, je te raccompagne à travers les rues mortes.
ELLE : Emmène-moi danser ce soir ! Je danse le mia !
LUI : Non, viens prendre un coup à la maison.
ELLE : Oui, je connais, après on peut la pomper, l'eau…
LUI : Pardon ?
ELLE :Oui, on connaît la chanson : Dominique nique nique…
LUI : Non, je te promets, pas le grand soir ! Juste à manger et à boire !
ELLE : Ah, boire un petit coup, c'est agréable ! Boire un petit coup, c'est doux.
LUI : Oui, heu… Où sont les femmes ?? … Bon, Gaston, y'a le téléphon qui son', là !
ELLE : Ca fait rien, on y va. Vous avez pas vu Mirza ? … Tant pis, on part sans elle.
Ils se lèvent.
LUI : Allez, mets tes deux pieds en canard, et c'est la chenille qui redémarre !
ELLE :Ah, c'est la danse des canards, alors !
LUI : C'est ça…
ELLE : C'est la danse des canards, voilà."